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210 HISTOIRE DU BEAUJOLAIS « Edouard, seigneur de Beaujeu, sachant, prudent, ainsi « qu'il l'assure [sciens, prudens ut asserit) et spontanément, « ni par violence, ni par dol, ni par crainte à ce induit, non « trompé, non forcé, ni par qui que ce soit, à ce sujet, ainsi « qu'il dil, circonvenu, sans erreur, par aucune maehina- « lion, fraude, subtilité, séduit selon qu'il dit : bien plus, « du fait, des droits et des actions pleinement à ce qu'il « avoue, assuré, convaincu et satisfait, ayant eu là dessus « mûr conseil et délibération prévoyante et concert diligent « avec nombreux parents, fidèles conseillers et amis, sur « tous et chacun des chapitres et clauses desdits privilèges « concédés aux bourgeois et habitants de Villefranche, tant « par ledit seigneur Antoine, autrefois seigneur de Beaujeu, « dernièrement défunt, que par autres ses prédécesseurs sei- « gneurs de Beaujeu, et sur la teneur d'iceux, et de même « parfaitement édifié sur son droit, comme il dit, voulant, « avouant et assurant aux bourgeois et habitants de la ville, « qui sont à présent et qui seront dans l'avenir, pour « lui et ses successeurs à perpétuité, tenir, attendre, remplir « et inviolablement observer avec effet toutes et chacune « des choses susdites, afln que ladite ville qui, à cause de « ses libertés et franchises, jouit de son nom de Villefran- « che puisse s'en réjouir a l'avenir et que ce nom éclate « et se maintienne par la vérité du fait [nomen sunm ex « faeli veritale oriatur et etiam perseveret ) ; et que les « mêmes privilèges, franchises, libertés et immunités susdites, « avec tout leur effet, comme elles sont ci-dessus contenues, à « lui lues et dans la lungue maternelle exposées (Sibi leclas et « linguâ materna expositas) et déclarées par lesdils bourgois, « habitants de la ville à lui et à ses successeurs à perpétuité; « en présence dudit notaire juré et des témoins ci-dessus « cités, Gaufrido Peyse, Guichardo de Monte-Aperto, Guyo- « nelo de Ripperia et Jeanne de Barberrelli, bourgeois et