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AUTEL D'AUGUSTE A LYON. 491 sont tous dans le voisinage du lieu où nous avons trouvé les pre'cieux restes de l'autel lui-même. D'ailleurs, il est fa- cile de reconnaître que l'autel d'Auguste placé sur le bas du coteau Saint-Sébastien, un peu au-dessous de l'amphi- théâtre, à la première jonction des deux fleuves, était dans la position la plus magnifique, dominant toutes les îles du confluent et pouvait être vu non seulement de tous les points de ces îles, mais de la ville romaine occupant la colline de Fourvières. Artaud, dans son Discours sur les médailles d'Auguste et de Tibère, dit que les mots à 'Athanacum et d'Alhana- censés ne sont pas fort anciens. Quelques historiens de Lyon avaient pensé que ce nom venait iïAtheneum en mé- moire d'un athénée fondé a l'autel d'Auguste, mais Ménes- trier et Colonia ont réfuté cette fable ingénieuse. Il n'y a jamais eu à Lugdunum un Atheneum ; les deux seuls connus sont celui d'Athènes et celui de Rome, fondé par Adrien (1). D'autres ont fait venir le nom d'Enay, Ais- nay et enfin Ainay, <ÃEs naon (vers le temple), nous ne savons point s'il y a eu un temple a Ainay, mais ce qu'il y a de certain, c'est que ce n'était pas le~ temple d'Au- guste. Ceux qui voudraient adopter cette étymologie, doi- vent réfléchir que pendant tout le moyen âge, ce lieu a été nommé Athanacum et que la dénomination Es naon dont on veut faire Ainay ne se trouve nulle part. Athanacum paraît être un de ces noms de lieu a termi- naison en acum particuliers a la Gaule, lesquels se forment d'un nom propre d'homme ou de dieu avec cette finale attributive, mais quand le nom qui lui sert de racine est celui d'un dieu, il est sous la forme latine ; on a dit Apol- Hniacum (Poligny) et Mercuriacum (Mercurey), Athanacum (1) ForccUini, tome I. p. 268.