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122 HISTOIRE DU BEAUJOLAIS
Les sires de Villars de la même période :
Adalard I I , 1100-1130. — Ulrich, 1130-1145. —
Etienne II, 1145-1216 (1).
Il a été dit, ci-dessus , comment Montmerle et une partie
de Châtillon tombèrent en la main de Guichard vers l'an 1120.
La liste d'acquisitions, tirée par Louvet des Archives du
Chapitre de Beaujeu, fait mention de Riottier, dont la moitié
de la Châtellenie aurait été donnée par Arthaud-le-Blanc,
vicomte de Châlons, à Guichard ; mais les historiens de l'Ain
sont unanimes à faire remonter cette aliénation à une époque
de beaucoup antérieure, vers 1050.
Nous avons vu Euslache , comte de Forez , inféoder à Gui-
chard le bourg de Saint-Trivier, et Guy d'Albon, son succes-
seur, confirmer l'inféodation. Guichard remit cette seigneurie
en fief à Dalmace de Beaujeu, son oncle, qui prit le titre de
seigneur de Saint-Trivier (2). Les comtes de Forez ne tardè-
rent pas à ne plus réclamer l'hommage , si bien que Saint-
Trivier appartint pleinement à la maison de Beaujeu.
Ces diverses possessions formaient léte de colonne dans ces
plages fertiles sur lesquelles, du haut de leurs montagnes, les
sires de Beaujeu jetaient de longs regards de convoitise.
A Riottier, Montmerle, Châtillon, Saint-Trivier, il convient
d'ajouter les vingt-sept paroisses du Valromey, dot d'Alix de
Savoie.
En cela, je ne tranche pas la question du mariage d'Hum-
bert-le-Vieux.
Qu'il ait épousé Blanche de Châlons, au dire des historiens
du Beaujolais; qu'il ait épousé Alix de Savoie; au dire des
historiens de Savoie et de Bresse, il reste constant qu'au XIIe
(1) Cachet, Abrégé de l'Hist. de la souveraineté de Dombes, p. 10-11.
(2) La Teyssonnière, 2, p. 91. D'après Guichenon, H. M. de Dombes, 115.