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324 BIBLIOGRAPHIE. l'histoire d'un canton ou d'une seule localité, de retrouver la filiation complète des possesseurs d'un simple 6ef, on s'étonne encore qu'un seul écrivain soit parvenu à recueillir une masse aussi considérable de documents. Le cadre est tracé, et c'est déjà beaucoup. Il y a peu à faire pour compléter, dans les limites du possible,cette liste des anciens possesseurs de fiefs. Mais les dépôts publics ont livré à peu près tous les rensei- gnements qu'ils renferment, et c'est désormais à ceux qui possèdent des documents de famille à les fournir à l'auteur pour lui permettre de faire opérer un nouveau tirage plus complet. Tel est l'Atlas de M, Debombourg. En ferons-nous un éloge banal ? Mais la satisfaction du vrai savant consiste plutôt dans la conviction d'avoir fait une œuvre utile, que dans la gloire qu'elle peut lui procurer. D'ailleurs aux yeux des hom- mes sérieux que n'attire pas seulement vers une publication nouvelle, un vain sentiment de curiosité, la valeur d'un pareil livre réside surtout dans sa portée et les résultats qu'il peut avoir. Voilà ce qu'il nous importe de signaler. M. Auguste Bernard, l'un des savants qui ont le plus con- tribué à jeter de la lumière sur les époques obscures de l'his- toire de nos provinces, se plaignait naguère que nos historiens eussent écrit l'histoire de Lyon sous toutes les formes, tandis que l'on attend encore d'eux l'histoire du Lyonnais. Quelle que soit la cause de cette lacune, nous croyons qu'un sem- blable travail ne pourra être complet, que lorsque des mono- graphies consciencieuses auront éclairé suffisamment l'histoire de la campagne lyonnaise : c'est par l'étude des détails qu'on parvient à dissiper bien des incertitudes, et à rectifier plus d'une erreur. Mais l'Atlas historique de M. Debombourg est venu préparer ce travail. Il ouvre des routes toutes nouvelles à l'étude de l'histoire locale. En signalant tous les faits d'une importa'nce réelle, en indiquant, bien que d'une manière som-