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                    RAPPORT SUR LE CONCOURS :

HISTOIRE DES ASSOCIATIONS OUVRIÈRES
                               JUSQU'À NOS JOURS,

                  Lu dans la séance publique de l'Académie,
                            du 23 décembre 1862,
Au nom d'une commission composée de MM. GCILLARD, TISSEUR, GUARDIN, VALENTIN- SMITH,
    à laquelle se sont adjoints M. SAUZET, président, et M. FRAISSE, secrétaire-général
                                   de la classe des lettres.

                          Rapporteur, M. DARESTE.




  L'Académie avait mis au concours pour celte année une
histoire des Associations ouvrières à Lyon jusqu'à nos jours.
Cette histoire devait, d'après le programme proposé, com-
prendre trois parties: 1° l'étude des associations anciennes;
2° le tableau et l'appréciation de celles d'aujourd'hui ; 3° l'in-
dication des perfectionnements et des améliorations 'a obtenir.
   S'associer a toujours été un besoin pour les hommes qui
ont des intérêts communs. Mais ce besoin s'est fait sentir
d'une manière plus particulière pour les ouvriers, surtout
pour ceux des grandes villes. Ils ont dû particulièrement
chercher a s'aider les uns les autres. Car perdus dans la
foule et dépourvus des rapports nécessaires qu'ont entre
eux les habitants de petites communes, ils sont plus exposés
au danger d'être abandonnés a eux-mêmes. C'est dès lors
une obligation pour eux de s'unir plus étroitement, afin de
veiller ensemble aux choses qui les intéressent et de se
prêter un secours mutuel dans les mauvais jours. Le fait
des associations ouvrières est fort naturel. L'histoire nous
montre que, dans les grandes cités, ces associations n'ont
jamais fait défaut, et qu'elles ont toujours poursuivi le
même but, bien qu'en employant des moyens divers, suivant