Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                      FRANÇOIS-PAUL DE NEUFVILLE.                        457

panégyrique le fut, la même année, par favocal Brossette ,
dans une séance publique de l'Académie de Lyon (t).
    François-Paul ne devait survivre que six mois el quelques
jours à son illustre aïeul, car il mourut presque subitement
dans son palais, le 6 février 1731, entre onze heures et
midi (2).
    Voici en quels termes Pouliin de Lumina, qui a dû le con-
 naître, en a parlé dans son Histoire de l'Eglise de Lyon ,
p. 464 : « Son épiscopat fut assez paisible; la douceur de
son caractère peut y avoir contribué; on dit qu'il la portail
au point de ne pouvoir punir, et même d'excuser ses domes-
 tiques quand il les trouvait dans quelques fautes. » Ce juge-
 ment que l'abbé du Temps a reproduit, est d'autant moins
 suspect, que Pouliin de Lumina appartenait au parti jansé-
 niste. Il faut donc regarder comme des médisances tout ce
 qui a été dit de notre prélat, dans les mémoires de Maure-
 pas et dans plusieurs recueils d'anecdotes plus ou moins
 apocryphes (3).

   (1) Ce    Panégyrique est resté, je crois, inédit (Voy. Delandine, Catal. ,
déjà cité,   t. 3, p. 307).
   (2) Si    c'est lui qui figure dans une historicité rapportée dans le Mêna-
giana (t.    2 , p. 6 1 ; , il serait à présumer qu'il mouiut d'une attaque de
goutte.
   (3) On l'a fait mourir insolvable, et l'on a supposé, entre autres fausse-
tés, qu'une nouvelle Egerie habitait durant son épiscopat l'ancien châ-
teau de Ronlalon, silué sur la rive gauche de la Saône, en face du Doyenné.
Je ne saurais dire quelles indications l'on pourrait tirer d'une lettre écrite
de Paris, le 9 décembre 1715, par le maréchal de Villcroy, à Pierre Perri-
chon, secrétaire du Consulat, et dont l'autographe est conservé aux archi-
ves de notre Hôtcl-dc-Ville ; si je la publie, c'est que les copies sont très-
répandues ; toutefois, je ferai observer que les anonymes qui dénonçaient
François-Paul, à son aïeul, pourraient bien être des ennemis des Jésuites
 qui, voyaient avec peine un de leurs disciples appelé à diriger le diocèse
 de Lyon. Voici donc cette curieuse lettre :
   « Il y a longtemps que je souffre do toutes façons ; le premier principe
                                                                30