page suivante »
LETTRE AU SUJET DE L'EGLISE DE LYON. Notre collaborateur, M. Morel de Voleine, a écrit au Courrier de Lyon une lettre qui relevait une inexactitude de l'honorable journal. Nous insérons celle note comme document historique intéressant l'antique Église de Lyon. «Ce 3 janvier 1863. « MONSIEUR, « Dans le Courrier de ce matin (correspondance de Paris), Mgr l'archevêque de Paris est désigné comme le premier pas- teur de l'Eglise de France. Ne serait-il pas à propos de rele- ver celte grave erreur, voisine très-proche du schisme el de la conslilulion civile du clergé. La hiérarchie ecclésiastique ne comporte pas celte dignité de l'invention des correspon- dants de Paris. « Après le Souverain-Pontife , l'autorité épiscopale est exercée par les archevêques (le titre de cardinal n'entraînant pas une juridiction plus étendue , eu égard aux diocèses), ayanl sous eux les suffragants de leur métropole. « L'autorité des archevêques est égale et n'a rien à démêler avec la prépondérance matérielle d'une capitale ou d'une grande ville ; seul le siège de Lyon avait et a encore (car ces règles n'ont pas été abrogées à Rome) une aulorilé résultant de sa primatie sur lous les sièges épiscopaux et archiépisco- paux compris dans les quatre provinces lyonnaises de l'an- cienne Gaule. En dehors de celte primatie , du reste , Paris serait encore , non le premier siège archiépiscopal , mais le dernier, étant le dernier en date ; car personne n'ignore que M