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                     ,       MACAULAY.                           S! 1

 son imagination, du rôle réservé à une grande université dans
une contrée riche des souvenirs les plus brillants et les plus
divers, célèbre autrefois par les orages de son histoire, transfor-
mée de nos jours par l'activité et la richesse de ses habitants, et
devenue, grâce à une heureuse alliance des travaux matériels et
de ceux de l'esprit, un foyer de méditations philosophiques, une
pépinière de penseurs et de grands écrivains.
   Nous pouvons, sans témérité, prévoir pour Lyon, pour son uni-
versité, ses écoles, ses établissements littéraires, un avenir plus
grand, si j'en juge par ce qu'a été notre passé. Trouverait-on de
plus beaux et de plus antiques souvenirs que ceux de la Rome de
Gaules, du premier foyer et de la métropole du christianisme, de
la capitale des rois de Bourgogne , de la cité des conciles, de la
ville appelée depuis plusieurs siècles à s'illustrer par tous les
genres d'activité et de génie. Faut-il rappeler qu'au temps de la
Renaissance, Lyon , non content d'initier la France, aux mer-
veilles du commerce et de la banque par ses foires , à celles de
l'industrie par ses métiers, l'initiait aussi aux merveilles de l'im-
primerie par des presses restées longtemps célèbres, et à celles
des arts par l'éclat de ses monuments dignes de l'Iialie. Aujour-
d'hui que notre ville est sortie de toutes les révolutions, plus
riche, plus puissante et plus brillante que jamais , les arts , les
sciences, les lettres y sont appelés,, n'en doutons pas, à un éclat
nouveau et à des destinées plus hautes encore.