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                   ÉTUDES SUR HIPPOCRATE.                  401

uêv fiix, si quidem una servetur. Je dois dire que depuis
lors les éditeurs, entraînés peut-être par le commentaire de
Galien, ont substitué pi] l\ piv {non à ver6), et c'est au-
jourd'hui la leçon qui a la faveur publique ; mais on sera
forcé d'avouer que ce n'est pas celle qu'on trouve dans les
plus anciennes éditions, non plus que dans divers manus-
crits, et l'on m'accordera du moins que, en présence de
la profonde divergence que je viens de mettre en lumière,
l'objection qu'on a élevée contre l'opuscule des hémorrhoïdes
n'est nullement suffisante pour le faire condamner, et rejeter
parmi les livres apocryphes,
   § 2. Cherchons maintenant si les témoignages motivés des
auteurs et surtout l'étude du contexte peuvent nous con-
duire a des conclusions plus affirmatives.
   Je remarque d'abord que M. Littré, après un examen
approfondi des livres hippocratiques, a été amené à admettre
le traité Des hémorrhoïdes dans la classe qu'il intitule :
Ecrits de l'école de Cos, de contemporains ou de disciples
d'Hippocrate (Introd., t. i, p. 435). M. Daremberg est du
même avis (OEuvres choisies d'Hippocrate, 2e éd. 1855,p,91).
   Les anciens sont allés plus loin : Aetius l'attribue implici-
tement à Hippocrate ; notre auteur donne, § 7, la formule d'un
cathérétique pour dessécher les hémorrhoïdes, et Aetius la
reproduit en la rapportant formellement au médecin de Cos :
« Hoc medicamentum Aetius (cap. 6, serai. 2 Tetrab. 4)
nominatim ex ipso Hippocrate expressit servatis etiam pon-
deribus (Foës, in not., p. 894).
   Nous avons vu que déjà avant lui, Galien le classe parmi
les œuvres légitimes dont il explique, dans son Glossaire, les
locutions obscures; il le cite nommément aux articles wjiçcvx
et crrpv£Xv]v.
   ici\çivx perineum; in libro autem de hœmorrhoïdibus et
fistulis, et sedem dicere videtur.