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372                       BURGONDES.

 quatre-vingt mille hommes environ qui descendirent vers le
 Rhin au temps de Yalentinien, ce qui ne s'était pas vu jusque-
là. In Mo tempore, Burgundionum octoginta fere milita,
quot nunquam antea, ad Rhenum descenderunt.
    A Orose, il prend son novum nomen qu'il traduit ainsi :
nec nominabantur; il lui prend de même son élymologie du
 nom des Burgondes, qu'il fait dériver avec lui des Burgi,
mais dont il fait des camps, castra posuerunt quasi Burgo,
 tandis qu'Orose en fait des habitations répandues en grand
nombre sur les frontières : Crebra per limitem habitacula
constituta.
   Frédegaire se sépare d'Orose et de saint Jérôme pour pré-
tendre que ce furent des Burgondes descendus vers le Rhin sous
Valentinien , qui formèrent des camps qu'ils nommèrent
Burgo, d'où ils tirèrent leur nom. Puis il fait séjourner pen-
dant deux ans sur les bords du fleuve ces mêmes Burgondes
qu'Àmmien nous montre regagnant leurs foyers dès qu'ils
se furent aperçus qu'ils avaient été trompés par les Romains :
repetunt terras. Enfin, Frédegaire avaneequ'après leur séjour
biennal sur le Rhin une députation de Romains gaulois de
la province du Lyonnais, de la Gaule Chevelue, de la Gaule
Domptée et môme de la Gaule Cisalpine, ayant, pour s'affran-
chir des impôts qu'ils payaient, appelé les Burgondes, ceux-ci
allèrent s'établir parmi eux avec leurs femmes et leurs enfants.
Ce qui reporterait l'établissement des Burgondes dans les
Gaules, même dans la Gaule Cisalpine qu'ils n'ont jamais
occupée, l'an 370 de Jésus-Christ.
   XVI. Les auteurs anciens, malgré leur divergence, s'ac-
cordent tous à ne parler que d'un seul mouvement des
Burgondes vers le Rhin, après la défaite des Saxons. Cepen-
dant plusieurs auteurs modernes avancent que les Burgondes
sont descendus deux fois vers ce fleuve, sous Valentinien I er ;
d'abord, en 370, comme le rapporte Ammien Marcellin ;