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 avaient pris, il mit Semnon et son fils en liberté. Il
 donna un autre combat contre les Francs, et ayant rempor-
 té sur eux la victoire par ses capitaines, il en vint lui-même
 aux mains avec les Burgondes (Kovpyowniïoi) et les Vandales.
 Ayant vu que ces troupes étaient diminuées, il résolut de ne
 combattre qu'une partie des ennemis; en quoi il trouva la
 fortune favorable à son dessein, car les deux armées étant sur
 les deux bords du fleuve, les Romains présentèrent le combat
 aux Barbares. Ceux-ci ayant voulu passer le Rhin, furent ou
 tués ou pris. Ceux qui restèrent ayant demandé composition,
 elle leur fut accordée, à la charge qu'ils rendraient le butin
 et les prisonniers. Mais l'Empereur, irrité de ce qu'ils n'en
 avaient rendu qu'une partie, fondit sur eux comme ils se
 retiraient, en tua un grand nombre, et prit Igile, leur chef. Il
 envoya en Grande Bretagne les prisonniers qu'il avait faits en
 cette guerre, et leur donna des terres de cette île pour les habi-
 ter. 11 lira d'eux de bons services toutes les fois que les anciens
habitants entreprirent de se soulever (1). »
    II est remarquable de voir les Burgondes, qui, au temps
où ils habitaient Ja Baltique, faisaient partie des Vandales,
 réunis à ceux-ci en 277, pour combattre contre les Romains,
Ne serait-ce point que les Vandales, en 277, se trouvaient
•encore vers les Monts Géants où ils s'étaient portés, lorsque,
défaits par les Gots, ils abandonnèrent la Baltique, et les
Burgondes furent-ils attirés vers eux, en 245, lorsque les
Gépides les chassèrent de la Vistule ?

  (1) Histoire romaine , par Zosime, 1. I. — Traduction par Buchon , gr.
in-8. Paris, 1836, p. 669.