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180 MATTHIEU BONAFOUS. « gouvernement sarde. Il a pensé que rien n'était plus « propre a développer une heureuse rivalité, h vivifier les « sources de la fortune publique, que l'institution d'un con- « cours triennal, dans lequel l'artiste et le fabricant seraient « appelés a exposer les produits de l'industrie, à recueillir « les éloges et les conseils d'un public empressé, et a rece- « voirie prix de leurs généreux efforts. » L'ile de Sardaigne n'exposa rien — l'absence de l'horloge- rie montra que cet art, si heureusement cultivé dans les Alpes françaises en Suisse, n'avait point encore gagné le revers méridional de cette chaîne de montagnes ; mais la Société d'agriculture, dirigée par Matthieu Bonafous, exposa plusieurs machines — l'artillerie, les arts utiles l'imitèrent sans beaucoup de succès. —Bonafous pense dans cette no- tice qu'il faut une instruction plus répandue dans la classe ouvrière, et un goût plus épuré parmi les consommateurs, pour que les arts utiles prennent, dans l'échelle des connais- sances humaines, le rang qu'ils doivent occuper, et pour qu'ils réalisent cette judicieuse réflexion de Léopold II : 11 en est du commerce comme du cours des rivières ; lorsqu'on le gêne, ou il déborde ou il s'arrête. Toujours en 1830, il fonda à l'Académie des sciences de Lyon, un prix pour l'éloge de l'abbé Rozier, et publia a Turin, en langue italienne, un nouvel opuscule intitulé: Descrizione di un fora-terra meccanico, qui fut traduit en français avec addition de planches, et recueilli parla Biblio- thèque universelle de Genève. En 1831, son Mémoire sur la culture du mûrier en prai- rie, et l'introduction du mûrier des Philippines, augmenta les trésors de la Société d'agriculture de Paris.— Ce mûrier connu sous le nom de mûrier des Philippines, fut introduit pour la première fois en Italie, par Matthieu Bonafous, et répandu 'a profusion sous le nom de morus cucullata.