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ÉLOGE DE VICTOR VIBERT Lu par M. MARTIN-DÀUSSIGNY A l'Académie impériale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, dans la séance du 6 novembre 1860. MESSIEURS, L'Académie en peu de temps a fait des pertes cruelles : la science, les lettres et les arts ont été successivement atteints. Je sais que la vitalité de notre Compagnie est telle, qu'en son sein, un talent nouveau succède au talent qui n'est plus, et qu'elle se relève de ces tristes épreuves. Cependant, il est telle perte et telle mémoire qui ne se peu- vent sitôt effacer, et tel homme dont l'absence est longtemps douloureuse. Une chaire d'un enseignement nouveau dans notre ville est fondée en 1833. Un artiste de Paris, lauréat de l'Institut, est appelé et devient notre concitoyen ; il rend à noire Ecole des beaux-arls de tels services , montre un talent si supérieur, une science si profonde, qu'en peu d'armées , Lyon, la patrie des Audran, envoie avec orgueil ses jeunes élèves tout formés prendre rang dans les luttes de la capitale : l'art de la gravure qui rendit Lyon célèbre au XVIIe siècle est ressuscité, et les prix de Rome viennent confirmer l'excel- lence de cet enseignement. Depuis 1840, neuf fois les élèves de notre confrère furent