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                  Dïi LA LITURGIE CATHOLIQUE.                279

 tion est motivée par plusieurs avantages. Au dehors elle sert
 à distinguer la place du sanctuaire; au dedans elle con-
 centre, par un effel de perspective, l'attention des fidèles sur
 le lieu où s'accomplissent les mystères et où siège le pontife.
 Ne soyons donc pas étonnés si le deambulalorium ou prolon-
 gation des nefs autour de l'abside, c'est-à-dire la destruction
 de l'abside , a toujours été repoussé dans le diocèse de Lyon.
Quelques églises récemment construites ne peuvent ici nous
contredire. Elles sont en trop petit nombre, et l'on sait que
 dans ces derniers temps, malgré de grandes prétentions à la
recherche du passé, on est guidé bien moins par le respect de
ce passé que par l'influence de la mode. Or, ce fait de
l'absence de deambulatorium n'est pas une exception, mais
une règle générale, oubliée comme tant d'autres en beaucoup
d'endroits et conservée chez nous. Le chœur doit terminer
l'église comme il terminait les basiliques. Les Iranssepts
indiquent la limite des parties accessibles aux simples fidèles.
    Pour se convaincre que l'absence du deambulatorium n'est
pas un fait sans valeur, il suffit de jeter les yeux sur d'autres
diocèses. A Paris , pour ne citer que des exemples bien
connus, depuis Saint-Germain-des-Prés jusqu'à Saint-Sulpice,
c'est-à-dire du XIe au XVIIIe siècle, les églises sont cons-
truites d'après le plan anli-basilical. Ailleurs on trouve le
mélange des deux systèmes sans que rien puisse faire pres-
sentir qu'une idée liturgique ait présidé aux caprices des
architectes ou posé une digue à leurs recherches de nou-
veautés. Si donc nous trouvons à Lyon une opposition
persévérante aux formules qui dominèrent ailleurs dans les
constructions religieuses, elle ne peut venir que d'une règle,
non écrite, mais traditionnelle; règle qui se lie intimement à
la constitution môme de l'Église primatiale, à ses rites, à son
attachement à l'antiquité, à ses usages exceptionnels, témoi-
gnages de sa suprématie. Vouloir l'attribuer à une infériorité