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102                       QUERELLE DUS ANCIENS

traduits dans toutes les langues, et ont été le livre classique
de l'Occident comme de l'Orient, pendant près de 2,000 ans.
   11 est douteux qu'il y ait eu dans les temps modernes un
plus grand génie en mécanique que le célèbre Archimède.
Qu'il nous soit permis de citer ici les paroles que Plutarque,
dans la traduction d'Amiot, prête à Marcellus, faisant le
siège de Syracuse : « Ne voulons-nous point cesser de faire
la guerre a ce Briarée géométrien qui, en se jouant, a plongé
et enfondrë nos navires en la mer, a rechassé honteusement
nos sambuques, et a surpassé tous les géants a cent bras
dont les tables des poètes font mention, tant il nous a déta-
ché de traits, de pierres et de flèches tout à coup ! » [Vie
de Marcellus),
   L'astronomie des anciens n'a pas moins de quoi frapper
notre esprit, si l'on songe a l'insuffisance de leurs moyens
d'observation, a la privation de télescopes et d'instruments
puissants d'optique. Leurs progrès, néanmoins, furent im-
menses et leurs découvertes considérables. Leurs seules
recherches sur la régularisation sidérale de l'année , en
fournissent de nombreux exemples : Thaïes de Milet qui
fut surnommé le -prince des astronomes, sans doute en rai-
son de ses vastes connaissances et de l'art qu'on lui attribue
de prédire les éclipses (10), avait divisé l'année en 365 jours.

grand astronome et quelques unes de ses observations. Leur comparaison avec
les observations modernes, en a fait reconnaître l'exactitude; et l'utilité dont
elles sont encore à l'astronomie, fait regretter les autres et particulièrement
celles qu'il fit sur les planètes ». (Laplaec, Exp. du système du monde,
1. 5. c. 2).
   (10) Thaïes ne à Milet, l'an 640 avant notre ère,alla s'instruire en Egypte;
revenu dans la Grèce, il fonda l'école Ionienne, et il y enseigna la sphéricité
de la terre, l'obliquité de l'éclipiiquc, et les véritables causes des éclipses
du soleil et de la lune. On dit mémo qu'il parvint à les prédire, en employant
sans doute les méthodes ou les périodes que les prêtres égyptiens lui avaient
communiquées (Laplaec, Expos, du système du monde. 1. 5).