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190 MATTHIEU B0NAF00S. d'en publier une édition nouvelle ,enrichie de ses notes particu- lières sur ce livre dont la grâce et la naïveté charment tous ceux qui savent goûter le langage simple des Amyot et des Montaigne. « Ma vénération, dit Bonafous dans sa préface, pour l'au- « teur de la Cueillette de la soie, qui avec un art de plus, « dota sa patrie d'une immense richesse, et l'estime que je « porte à cet ouvrage m'ont décidé à en donner une édition « nouvelle. Je l'ai religieusement calquée sur celle de 1599 m « très-rare aujourd'hui, afin de complaire aux bibliophiles, « jaloux d'avoir un texte tel qu'il est sorti des mains de son « auteur ; pour le rendre plus utile, je l'ai accompagné de « notes et observations que j'ai cru nécessaires pour dévelop- - « per ou modifier les préceptes qu'il renferme par suite des « connaissances acquises depuis la première impression de « cet ouvrage ». Il fonda, la même année, a l'Académie royale d'agriculture de Turin, un prix « pour démontrer par les faits et les raison- « nements, l'influence que la culture des rizières peut exer- c< cer sur la santé humaine et indiquer les règles hygiéniques « les plus efficaces pour concilier cette culture avec la santé « des personnes qui sont susceptibles d'en subir l'influence. — Il écrivit, en français, les éloges historiques de MM. Bigot de Morogues, pair de France, Prosper Balbo, Jean-Baptiste Huzard, Ignace Lomeni ; puis en italien et en Piémont, la biographie de Jean-Augustin Florio, professeur émérite de l'Université de Turin, que réimprima le journal 11 Turinese. — Il parcourut la Belgique et la Hollande ; fut nommé cor- respondant de la Société industrielle d'Angers, et fonda, au congrès scientifique de Milan, pour être décerné au congrès de Venise en 1847, un prix, sur la meilleure traduction italienne des Georgiques de Yirgile, illustrée et commentée en regard des meilleures doctrines agronomiques.