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362                        BURGONDES.
   Si Julien parvient à conserver les noms romains aux an-
ciens pays de l'empire, et à refouler les Germains sur la rive
droite du Rhin, il élanclie pour un instant les blessures faites
à Rome, mais le péril de l'Empire n'en reste pas moins tou-
jours le môme.
   Yalenlinien 1er, poursuivant l'œuvre de Julien avec la même
astuce, mais avec le génie de moins, livra, en 368, sur la rive
droite du Rhin, une grande bataille aux Alamans. La vic-
toire resta aux Romains, au dire d'Àmmien qui ajoute
« qu'après l'avoir chèrement achetée, on reprit les quar-
tiers d'hiver, l'armée dans ses cantonnements, les deux em-
pereurs à Trêves. (Liv. XXVII. c. 10). »
   Valentinien avait préludé à cette bataille en faisant assas-
siner Vilibach, le roi des Alamans. « Tous les moyens, dit
Ammien, étaient employés pour nous débarrasser de Vili-
bach, fils de Vadomaire.... Après plusieurs tentatives contre
sa vie ou sa liberté, il finit par succomber, à notre instigation,
sous les coups d'un de ses domestiques (Liv. XXVII. c. 10.) »
   En 369, Valentinien fortifia d'une levée tout le cours du
Rhin, depuis la frontière de Rhétie jusqu'à l'océan germa-
nique. (Liv. xxvnr, c. 2).
   « Sous le troisième consulat de Valentinien et de Valens
(an 370), les Saxons, sortis de leurs forêts, franchissent
l'Océan et marchent droit à la frontière de l'Empire ; ils font
un grand massacre de sujets romains. (Liv. xxvni, c. 5). »
   Les Romains consentirent avec eux un traité aux termes
duquel les Saxons leur livrèrent une partie de leur jeunesse
valide, mais lorsqu'ils crurent se retirer en sûreté, ils furent
traîtreusement assassinés par les troupes romaines. « En
stricte justice, dit Ammien Marcellin, un tel acte s'appelle
déloyauté et perfidie ; mais comment faire sérieusement un
crime à la politique romaine d'avoir saisi l'occasion qui s'of-
frait si belle d'écraser un nid de bandits ? (Liv. xxvin,c. 5). >•