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BURGONDES. 377
tre moyen pour se délivrer de la perplexité où il était, que de
faire un traité avec le chef d'une de ces nations qui s'opposa
depuis aux irruptions des autres, et les empêcha de passer le
Rhin.
« Cependant les Boranes, les Goths, les Carpes, les Bur-
gondes (Ovpovyovviïoi), peuplades barbares qui habitent au
bord du Danube, couraient perpétuellement l'Italie et l'Ulyrie
où ils commettaient de grands dégâts (1). »
Gallien a régné de l'an 253 à l'an 260. C'est en 256 que
les Burgondes orientaux, qui habitaient alors, comme le dit
Zosime, sur les bords du Danube, firent leurs excursions en
Italie et en Illyrie. De 256 Ã l'an 292, l'histoire ne fait plus
aucune mention d'eux.
À Gallien succéda Claude, el, à Claude, Aurélien qui, en
272, abandonna la Dacie, par un traité ; en sorte qu'à cette
époque, le Bhin et le Danube devinrent, comme au temps
d'Auguste, les limites de l'Empire romain.
Après Aurélien régnèrent successivement Probus, Carus,
Numérien, Carin et Dioclélien. Dioclélien demeura seul
maître de l'Empire après qu'il eut défait Carin en Mésie.
« Ainsi possesseur de l'Empire, dit Eutrope, Dioclélien en-
voya le César Maximien Hercule, contre ces paysans qui,
sous le nom de Bagaudes et, sous la conduile d'Amand et
d'Elien, avaient soulevé un parti dans la Gaule. Maximien
dispersa dans de simples escarmouches, ces troupes de cam-
pagnards, et rendit la paix à celle province (L. IX, 20). »
Précédemment Mamerlin nous a montré , dans un pané-
gyrique qu'il prononça à Trêves, les Burgondes occidentaux,
ceux qui habitaient sur les bords du Mein, précipités à celte
époque, avec les Alamans^ vers les Gaules, d'où ils furent
(1) ZOSIME. Histoire romaine, L. 1er. — Traduction de Buehon ; Paris ;
1836, p, 660.