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MATTHIEU BONAFOUS. 123 si modestement aimable, dont s'honore, a justes titres, la liste de nos gloires lyonnaises, en considérant, tour à tour, son auteur comme savant, comme littérateur, comme poète et comme homme. I. Matthieu Bonafous, né a Lyon, le 7 mars 1793, époque mémorable du siège héroïque qui tua l'abbé Rozier (cet autre célèbre agronome) mort a Paris, le 23 mars 1852, année de l'habile coup d'état qui ouvrit 'a la France une ère nouvelle de gloire et de prospérité, était petit-fils de Matthieu Verne, ancien écuyer de Louis XV, originaire du Quercy, du bas Limousin, dans l'Albigeois, ec descendant d'une an- cienne famille qui habitait un vieux château sur le Tarn, inféodé au XIIIe siècle, à l'un de ses ancêtres,par Raymond VII, comte de Toulouse. Sa généalogie, suivant Don Juan de Sainte-Thérèse, reli- gieux de l'Ordre des Feuillants , inscrite au livre d'or de la noblesse en France , remonte à l'an VIII du règne de Lothaire. Ses aïeux possédèrent la seigneurie de Fresques, dans le vicomte de Turenne. — Justet rapporte dans son histoire d'Auvergne et de Turenne, qu'à cette époque ils exerçaient seuls, dans le bas Limousin, le droit de haute, moyenne et basse justice. De cette noble famille, sortit Hugues de Bonafos (l'ortho- graphe du nom a parfois varié) dont les armes figurent au Musée de Versailles, et qui reçut par acte de donation, de Raymond VI, qu'il avait accompagné à la Croisade de 1248, la seigneurie de Teyssieu. Ses branches s'étendirent plus tard dans le Berry, puis dans la Picardie, pour revenir en- suite dans le Languedoc : sa filiation continuée pendant onze degrés par ses descendants, compta dans les armes