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                     ÉLOGE DE VICTOR VIBERT.                453

blementsontduesàdes restaurations, (1) se retrouvent dans
 les dessins de Vibert ; mais ce qu'on y remarque surtout,
 c'est la science avec laquelle les beautés en sont rendues.
    Quant à son dessin de la Fierge à l'œillet, d'après le
tableau original appartenant alors à la galerie Camuccini,
c'est la chose la plus ravissante qu'on puisse imaginer.
Tout le charme, toute la grâce de ce délicieux ensemble ont
passé dans le dessin de Vibert, qui y a joint une admirable
finesse d'exécution. Nous ne croyons pas que l'on puisse
aller au-delà.
    Vibert fut un artiste dont notre ville ne perdra point le
souvenir. Elle se rappellera toujours qu'il réunit les qualités
les plus nobles du cœur et de l'esprit, qu'il sut joindre la
modestie la plus rare au talent le plus pur et le plus vrai ;
en un mot qu'il fut le professeur par excellence, et que si
après avoir fondé et élevé bien haut la classe de gravure de
notre École des Beaux-Arts, il vécut ignoré de ceux qui
dispensent les honneurs dont personne ne fut plus digne que
lui, elle doit honorer a jamais sa mémoire et réparer cette
grande injustice en l'inscrivant au nombre de ceux qui, par
les services rendus et le plus consciencieux accomplisse-
ment de leurs devoirs, ont bien mérité de leurs concitoyens.

 (1) Le bas des jambes de l'homme armé d'un glaive.