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ÉLOGE DE VICTOR VIBERÃ. Ml Mais, ce n'était la qu'une partie des obligations que notre confrère avait contractées envers la ville de Lyon, lorsqu'il accepta la nouvelle chaire de gravure. Les considérants de cette fondation portent que le professeur devra avant tout diriger ses élèves dans le sens le plus utile aux besoins de la fabrique et des nombreuses industries de cette ville. , Vibert dut donc entrer en relation avec des fabricants et des imprimeurs sur étoffes, aller dans les ateliers, voir et étudier les procédés mis en usage. On commençait alors a imprimer les étoffes avec des planches gravées en creux et venant de Paris. La classe de gravure de Lyon put, au bout de quelques années, offrir des jeunes gens capables de suf- fire a tous ces besoins. Quelques-uns entrèrent avec appoin- tement dans les ateliers, d'autres fondèrent des établisse- ments de gravure, se mettant ainsi au service de tous. Leur éducation artistique plus avancée leur permettait de compo- ser eux-mêmes les dessins qu'ils gravaient ensuite, et d'in- venter de nouvelles combinaisons. Les commandes vinrent et ils durent a leur tour former aussi des élèves. Depuis, cette industrie a pris à Lyon un grand développement. L'im- pression sur foulard, soit pour mouchoirs ou robes, est au- jourd'hui une industrie importante. Il faut citer MM. Duchesne et Celtier, anciens élèves de l'école, comme pouvant reven- diUuer une bonne part dans les progrès qui ont été faits dans ce genre. MM. Lchmann et Chevron ont gravé la Vierge à l'Å“illet de Raphaël, sur le magnifique dessin de Vibert que l'on voit au musée de Lyon. Le premier achève dons ce moment pour la Société des amis des arts sa gravure du Christ à la Colonne d'après le tableau de Palma l'un des plus remarquables de notre musée. Chargé d'enseigner la lithographie, Vibert a pu former aussi des jeunes gezis pour répondre à tous les besoins de la science et du commerce de Lyon. Quelques-uns se sont distingués dans cette branche de l'art en reproduisant de beaux portraits, soit d'après Bonnefond, soit d'après M. Flandrin : il faut citer parmi eux surtout, MM. Hirsch et Lépagnez.