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BURGONDES. 381 en 245, des rives de ce fleuve, par les Gépides, se serait di- rigée vers le Danube, pendant que le corps de la nation se dirigeait vers leMein? Ou bien enfin , les Burgondes orientaux et les Burgondes occidentaux sont-ils pleinement étrangers les uns aux autres, n'ayant jamais eu ensemble aucun rapport d'origine ? Ce sont là des questions sur lesquelles on peut bâtir une foule de systèmes propres à exercer longtemps la curiosité, mais qui, en l'absence de documents , ne sauraient jamais toucher aux réalités de l'histoire. En nous occupant ici des Burgondes orientaux , nous n'avons eu qu'un seul but, de dissiper l'erreur qui s'est pro- duite chez un grand nombre d'auteurs, qui les ont associés aux Burgondes occidentaux, et ajouté ainsi une confusion nouvelle à tant d'autres confusions qui rendent l'histoire de ce peuple si obscure et si difficile. Nous ne nous dissimulons point combien doivent paraître longs et fastidieux tous les détails dans lesquels nous sommes entré pour n'aboutir qu'à quelques rares paroles échappées aux historiens et aux chroniqueurs, seuls documents qu'il soit possible d'interroger. L'histoire des Burgondes est toute à faire. Avant de !a fonder, il faut d'abord que de patientes investigations recherchent el assemblent les textes, les rap- prochent, commentent et expliquent, tantôt pour en percer l'obscurité, tantôt pour les dégager des erreurs qui altèrent la vérité historique. C'est la tâche ingrate que nous nous sommes imposée ; d'autres viendront ensuite qui pourront marcher hardiment dans la voie que nous nous efforçons de préparer. A eux de faire l'histoire des Burgondes, en allant rapidement au but, dans la forme el avec le langage propres à en vulgariser la connaissance el les enseignements. VALENTIN-SMITH.