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                                   BURGONDES.                                   375

 du côté où le Danube prend sa source , la Rélhie et la
 Gaule , les Goths commencent aussi à s'avancer à travers la
Dacie, le long du Danube (211 ans après J.-G.). L'empereur
 Garacalla est le premier qui ait porté ses armes contre ce
 peuple et contre les Alamans. Dès lors, le nom de Goths se
répand avec une rapidité étonnante et acquiert une brillante
renommée (an 222), Alexandre Sévère leur payait déjà de
fortes sommes pour les tenir en paix pendant qu'ils faisaient
la guerre aux Germains de l'Ouest. Cette époque est peu
connue, mais il paraît que Rome prit de bonne heure des
Goths à sa solde, et qu'à d'autres on accorda des établisse-
ments dans les provinces. Maximin, né sur les frontières de
la Thrace, Golh par son père et Alain par sa mère, se signala
dès le temps de Garacalla, dans l'armée romaine, par sa
force extraordinaire et par sa brillante valeur. II monta sur
le trône en l'an 235, après la mort d'Alexandre Sévère; il
fit la guerre aux Germains occidentaux, mais il paraît qu'avec
ses compatriotes il resta en paix et qu'il reçut même d'eux
des secours contre les Sarmales. Après lui, le torrent des
Goths se porta avec une force irrésistible sur la Mésie et la
Thrace. Sous le règne d'Ostrogolha ( an 244 et suiv. ) , une
armée de Thaifales, d'Astringes, de Peuciens et de Carpes,
assiégea Marcianopolis et ne se retira qu'après avoir reçu
une forte somme d'argent. Son successeur Kniva (an 251 et
suiv), franchit le Danube avec 700 mille hommes (1), battit
l'empereur Décius et ravagea toute la Thrace jusqu'aux fron-
tières de la Macédoine. Dècius qui voulait lui couper la re-
traite, perdit la vie avec son fils. Gallus, son successeur,
s'engagea à lui payer un tribut annuel (2). »

   (1) Pfislcr a maintenu le nombre de 700 mille hommes que portent
quelques éditions de Jornandès , mais que l'on s'accorde généralement à
réduire à 70 mille, en considérant qu'il y a eu erreur de copiste.
   (2) PFISTEH. Histoire d'Allemagne, liv. I, 2 e époque, ch. 1 e r , s. 3 , 1 - 1 ,
p. 307.