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302                    MATTHIEU BOXAFOUS.

  On attribue a Turgot ce vers latin sur Franklin :
       Eripuit cœlo fulmen , sceplrumquc tyrannis.

  Matthieu Bonnafous écrivit au-dessous, en 1819 :
       11 éclaira le monde , étonna les savants ,
       Ravit la foudre aux dieux, et le sceptre aux tyrans.

  La fable se prêtait à son genre d'esprit, il en composa
plusieurs , entre autres :

                 LES AMIS DANS LA NÉCESSITÉ.

               Dans une seule nuit
            La flamme dévora la fortune d'Ariste.
               (Si Fortune s'enfuit
            N'espérons pas qu'on nous assiste.)
            On prétend même que son chien
            Des faux amis suivit la trace.
            Son chat dont il n'espérait rien ,
       Fut le seul qui parut touché de sa disgrâce
       Et par sa voix plaintive augmentait sa douleur.
       « 0 toi, dont l'amitié me paraissait douteuse ,
       « Toi seul , s'écrie Ariste , est sensible au malheur !
       « Ah ! pour récompenser ton âme généreuse
       « Je voudrais être riche et pour toi libéral :
       « Que ce morceau de pain , le dernier qui me reste,
       « Au moins soit partagé. — Tout à coup l'animal