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DE LA LITURGIE CATHOLIQUE. 291 Au-dessus de l'autel du jubé, du côté du chœur, un crucifix de grandeur naturelle, qu'on encensait aux fêtes doubles et devant lequel, le jour de Pâques, au retour de la procession des Fonts (1), pendant le Magnificat, on faisait une station en chantant le verset Adorate, de même qu'au retour de toutes les processions considérées comme preces flebiles, les autres se terminant dans le chœur. Nul ne pouvait célébrer au grand autel de Lyon, s'il n'était chanoine, évoque, légal, abbé du diocèse ou vicaire d'une des trois églises (2). Devant l'autel était le rastellarium, poutre transversale portée sur deux piliers revêtus de lames de cuivre, servant de support à sept flambeaux, et garnie d'un crochet pour sus- pendre l'encensoir. Ce meuble est gravé dans le Voyage liturgique. Son usage cessa vers 1750. Le rastellarium ne représentait pas le chandelier à sept branches, mais sept chandeliers différents, en mémoire des sept églises de l'Apocalyse. En baisant l'autel, le prêtre disait : Ave, Sanctumaltare, à cause des reliques qu'il contenait. La crédence devait être, non contre l'autel, mais contre le pilier, selon le rit grec. Tous les prêtres devaient se tenir dans les stalles hautes, et les clercs dans les stalles basses, ce qui se pratique encore. Le sous-diacre ne devait pas s'asseoir non plus que les induis, les prêtres ayant seuls ce droit. Les clercs infé- rieurs et le peuple se tenaient constamment debout. Ce ne fut qu'au XIJP siècle que l'on introduisit l'usage des miséri- cordes sur lesquelles on s'appuie, et qui sont censées rriain- tenir la position droite. (1^ Cette procession a été supprimée depuis quelques années , nous ignorons pour quel molif. (2) Statuts de 1337.