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292 DE LA LITURGIE CATHOLIQUE. Le siège épiscopal est encore a son ancienne et véritable place au fond de l'abside cl plus élevé que l'autel (l'autel ancien). Ce siège fui d'abord placé dans l'église des Saints Apôtres, aujourd'hui Sainl-Nizier, construite sur la cryple de saint Pothin. Vers la fin du IV0 siècle, il fui transporté dans l'église de Saint-Étienne, bâtie par saint Alpin avec une église adjacente qui servait de baptistère. ïl y resta jusqu'au temps de Leidrade, qui fil de ce baptistère consacré à saint Jean la métropole (1). Saint-Étienne fut donc métro- pole avant Saint-Jean, et le clergé primatial porte encore dans les litanies le nom de clergé de Saint-Étienne (2). Quand l'archevêque n'officiait pas, il prenait la stalle du doyen, et à landes celle du précenteur. Quand il officie, il se place au fond de l'abside entouré de ses assistants, qui forment un demi-cercle en regardant le peuple et l'autel. 11 représente ainsi Jésus-Christ et les apôlres. Comme à Lyon toutes les choses ayant rapport au culte étaient en parfaite harmonie, les vitraux correspondants aux fenêtres supérieures de l'abside ont pour sujets Jésus-Christ également entouré des apôlres et ayant la sainte Vierge à ses côtés. Dans le bas du vitrail du milieu sont les armes du Chapitre. On doit ôler la nappe de l'autel quand la messe est dite. Autrefois on le dépouillait entièrement pour ne laisser que le tapis el le parement, usage qui a été conservé pour le jeudi et le vendredi de la semaine-sainte. La crêdence pour porter les burettes était en pierre et du côté de l'Évangile, qui, à Lyon, élail celui de la sacristie; mais dans les fêtes solennelles, le ministère, c'est-à -dire le (1) Martyrologe du XII e siècle. Severt, Chron. historique. (2) Mémoire pour les bénéficiers perpétuels de l'Église de Lyon, 1790. On chante dans la deuxième litanie du samedi-saint : Ut clerum et plebem Sancti Stephani conservare digneris, te rogamus audi nos. »