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0^6                  DE LA LITURGIE CATHOLIQUE.

au-dessus de l'autel ou par des tours placées à côté. A Lyon
on dépose les saintes hosties dans une chapelle particulière.
Après la communion générale du clergé aux fêles de Noël,
de Pâques et de la Pentecôte , le Saint-Ciboire était porté
processionnellement dans l'église de Sainte-Croix, de môme
qu'au salut et à la bénédiction du Saint-Sacrement. L'église
de Sainte-Croix n'existant plus a été remplacée par la cha-
pelle sub titulo Crucis, qui est à droite du chœur (1).
   Au reste, les expositions du Saint-Sacrement étaient plus
rares autrefois et n'avaient lieu à Saint-Jean que pour la
Fête-Dieu, la fêle patronale et le grand jubilé de la ren-
contre de la Fête-Dieu avec celle de saint Jean-Baptiste;
l'exposition alors durait trois jours, et dans toutes ces circon-
stances le Saint-Sacrement n'était pas exposé sur l'autel,
mais sur le jubé. Monseigneur de Saint-Georges fut le
premier qui l'exposa sur l'autel. On considéra cela comme
une innovation ; en réalité cela n'en était pas une, car le
jubé n'avait pas, comme la liturgie, une haute antiquité,
ainsi que nous le verrons.
   Le chœur et l'autel de Saint-Jean doivent être conside'rés

   (1) L'église de Saint-Etienne, dans les premiers temps, était le lieu du
sacrifice et de la prédication. Saint-Jean était le baptistère, et Sainte-Croix
le sanctuaire où l'on déposait le Saint-Sacrement et les reliques. A partir
du XIV e siècle, on fit à Sainte-Croix ia cérémonie de l'eau bénite, et on y
célébra les fetes de l'invention et de l'exaltation de la Croix. Au XVSe siècle,
on y célébra les messes paroissiales du dimanche, et l'on y fit les prônes.
Les grands-messes de morts se célébraient au maître-autel, mais l'absoute
se taisait à Sainte-Croix. En certaines circonstances cet office avait lieu
simultanément dans les trois églises.
   Ces trois églises n'en faisaient qu'une, construite sur le même sol, sous
le même toit et se communiquant par des portes percées dans le gros mur
de séparation. Le sol appartenait au Chapitre, qui était son propre curé,
l'exercice de la cure étant attaché à la dignité de doyen. L'église de Sainte-
Croix, affectée au service paroissial, avait seule un tabernacle et une chaire.