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                     DE LA LJTL'BCIE CATHOLIQUE.                        277

d'ornements, ce plan en opposition avec les plans générale-
ment adoptés, à une infériorité de goût ou de connaissances,
ce serait méconnaître l'histoire. Lyon, au moyen âge, était
comme aujourd'hui une ville puissante, riche, initiée à tous
les secrets de l'art. Sa prééminence ecclésiastique dominait,
encore plus que de nos jours, la France chrétienne ; l'examen
sérieux de «a cathédrale y fait apercevoir une science
de construction égale à celle des meilleurs architectes du
XIIIe siècle; si donc on l'a faite comme elle est, c'est qu'on
l'a voulu ainsi (1); c'est que ce plan était selon les règles,
c'est que les influences séculières et les caprices de la mode
venaient se briser devant la fermeté de ce Chapitre sans rival
qui se faisait gloire de ne point admettre de nouveautés.
   En décrivant le plan d'une basilique, nous décrirons donc
le plan de Saint-Jean, d'Ainay et de presque toutes les
églises de notre diocèse, c'est-à-dire le plan véritablement
religieux ; ta seule modification admise dans quelques-unes
de ces églises fut la suppression du porche et l'allongement
des transepts. Quant à l'emploi de l'arc ogival, il est de
moindre importance, n'ayant pas modifié comme partout
ailleurs les conditions de l'ensemble.
   La basilique était un rectangle carré ou oblong, divisé en
trois parties par deux rangs de colonnes, la nef du milieu
était plus large (2) ; à son extrémité se trouvait une partie cir-

   (1) Il faut consulter, sur l'église Primatiale, les remarquables articles
signés du pseudonyme de VAYS, et insérés dans les tomes xiv et xv de la
Revue, en 1857. L'auteur pense, non sans raison, que les différences de
style et d'élévation que l'on remarque entre l'abside et la nef, ne sont pas
dues à l'influence du goût, à des époques différentes, mais à des intentions
bien arrêtées et appuyées sur des motifs sérieux. Il fait remarquer que
l'abaissement de l'abside est une imitation et, disons mieux, un hommage
rendu au souvenir des basiliques latines.
  (2) La nef du milieu est toujours plus élevée que les nefs latérales. Je
ne pense pas qu'il y ait beaucoup d'exceptions à cette règle fondée sur le