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278 DIS L.V LITURGIE CATHOLIQUE. culaire de la môme largeur; sur le devant élail un porche. La partie circulaire ou abside était séparée des nefs par un espace vide appelé Iranssept, dont l'allongement sur les flancs de la basilique détermina la forme de la croix. Le -porche oy pronaos, maintenu dans quelques églises, fut supprimé plus tard dans d'autres et remplacé par un parvis sur foute la longueur de la façade. Ainay a un porche, Saint-Jean un parvis. Les nefs gardèrent leur destination primitive et servirent, comme dans les basiliques, à la réunion des fidèles. Les catéchumènes se tenaient sous le porche, et le chœur, formé par l'abside prolongé jusqu'aux nefs, fut réservé au clergé. Au fond de l'abside était un trône pour l'évoque et un banc circulaire pour les prêtres (synlhronos). Cette disposition symbolique a été conservée à Saint-Jean pour les fêtes solennelles. Au centre élait l'autel, isolé de manière à ce que l'on pût en faire aisément le tour. Celle partie du chœur prit le nom de presbytère. Le chœur proprement dit ou place des chantres se trouvait entre l'autel et la grande nef. Tout ceci a été bouleversé par les influences laïques, mais tel est encore le chœur d'Ainay el tel était celui de Saint-Jean avant qu'on eût avancé l'autel jusqu'aux transsepts. Le doublement des nefs latérales employé dans les grandes cathédrales du nord n'est qu'un luxe inutile; il n'a aucun sens, religieux et ne correspond a aucune nécessité liturgique. L'abside doit être moins élevé que la nef. Outre les raisons tirées du symbolisme architectural, cette différence d'éléva- bon sens. L'augmentation de hauteur indique forcément une augmentation de largeur, et vice versa, sans quoi on aurait un manque choquant de proportions. En admettant la même hauteur pour les trois nefs et en maintenant une plus grande largeur à celle du milieu, il en résulte que celle-ci paraît écrasée et que les deux autres ont l'aspect d'un étroit corridor.