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276 DE LA LITURGIE CATHOLIQUE. Les premières églises furent les basiliques ou édifices destinés à rendre la justice. Leur architecture s'adapta à merveille aux exigences el à la gravité du culte catholique. De légères modifications les complétèrent et en firent un modèle auquel il y avait peu de chose à ajouter. Aussi les églises les plus célèbres, les plus jalouses de leur origine et les plus rebelles aux innovations, eurent-elles soin de faire respecter le plan basilical, tout en permettant d'introduire des ornements nouveaux et d'employer des modes de construction conformes aux nécessités du moment et aux conditions ma- térielles des régions où l'on bâtissait. Les cathédrales de Lyon, de Vienne (en Dauphiné), de Strasbourg admirent dans de certaines mesures l'arc ogival et rejetèrent le deam- bulatorium, superfétation qui bouleverse toutes les idées reçues dans le symbolisme du plan, dans la liturgie, dans l'ordre des cérémonies comme dans l'ordre des places assignées au clergé et aux fidèles. Pour cette raison, Sainl-Jean de Lyon doit être considéré comme une des plus importantes cathédrales de France, peut-être comme la première relativement à son architecture, comme elle est la première par son rang hiérarchique. Son plan est plus religieux, plus conforme au plan basilical qu'aucun autre, car il a conservé l'abside surbaissé terminant l'édifice, et a arrêté les nefs à l'endroit où commence le sanctuaire. On y remarque en outre plusieurs détails carac- téristiques négligés par les architectes, fort habiles, mais moins soucieux de la tradition, des cathédrales de Bourges, d'Amiens et de Paris. Sa valeur spéciale semble avoir échappé à plusieurs archéologues ; ils n'ont vu qu'une église plus petite et moins chargée d'ornements que celles du nord; ils ne se sont pas donné la peine de l'étudier et n'ont pas dis- cerné les principes liturgiques qui avaient guidé les construc- teurs. Attribuer cette petitesse de dimensions, cette sobriété