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B1JBLI0GEAPHIE. 251 Une seule pensée a préoccupé les auteurs: être utiles; aussi, ils ne se sont pas attachés à la description pittoresque des lieux, accompagnée de phrases plus ou moins heureuses, sur le ciel pur, sur l'air vivifiant, sur les propriétés mer- veilleuses des sources, sur les richesses de la nature... Pour atteindre leur but, ils se sont appliqués, avant tout, à recher- cher les rapports des agents thérapeutiques avec les maladies qu'ils sont destinés à combattre. Afin d'arriver à la solution de ce problème, ils ont dû se livrer à d'immenses recherches permettant d'établir, de préciser également les effets des Eaux minérales sur l'homme dans l'état de santé et dans l'état de maladie, c'est-à -dire, l'action physiologique et l'action thé- rapeutique des Eaux, l'expérience et l'analyse ont été leurs bases, sinon uniques, du moins principales; elles ont, dans tous les cas, servi de règle à leur conduite. Profitant des découvertes nouvelles de la science, ayant recours aux travaux de leurs devanciers, dont ils ont con- sulté les nombreuses observations, ils sont sortis de la ligne ordinaire, en ouvrant une voie nouvelle, en indiquant des données plus positives, en mettant plus de précision, plus d'exactitude dans la solution du problème. Sous ce rapport, leur œuvre est neuve, originale. Cette opinion est fondée sur le jugement de l'Académie impériale de médecine elle-même qui, dans les concours ouverts en 1855 et en 1857, sur les Eaux minérales acalines et salines , couronné deux fois MM. Pélrequin et Socquet. Leurs mémoires ont êfé qualifiés de productions vraiment remarquables, ayant résolu la question aussi complètement que la chose était possible dans l'étal actuel de nos connais- sances. Si, ajoutent les Commissaires-rapporteurs, tous les doutes ne sont pas dissipés sur un sujet encore si obscur, il est juste de reconnaître que les auteurs ont beaucoup fait, qu'ils ont, d'ailleurs, bien rempli le programme de l'Académie.