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TRAITRE OU HÉROS
L'ILE DE SARDAIGNE.
Nous ne sommes point sans posséder sur les Patagons des
notions assez exactes, nous avons des relations satisfaisantes
des îles de la Société-des-Amis ; nous serions même, au
besoin, en mesure de disculer la constitution politique de
Noukaïva ; mais, a spirituellement écrit M. Mimaut, en par-
lant d'un pays où il représenta si dignement, en qualité de
consul, les intérêts de la France, « nous ne savons un mot
ni de ce qui se passe, ni même de ce qui s'est jamais passé
dans une île située en vue des côtes d'Italie et séparée par
un simple détroit d'une autre île qui est un département
français. »
Cette dernière est l'île de Corse ; la première est l'île de
Sardaigne :
Grèce qu'on connaît trop, Sardaigne qu'on ignore,
a dit â son tour Victor Hugo.
El cependant, par son admirable position géographique, le
nombre et la sûreté de ses ports, son étendue, sa température,
la fertilité de son sol et la variété de ses produits, cette Sar-
daigne que Von ignore est certainement une des contrées
européennes les plus dignes de fixer l'allention de l'homme