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                      MATTHIEU BONAFOUS.                      103

l'éducation comparative des vers à soie à trois et quatre
mues, » prix qui fut renouvelé en 1849.

                              XIII.

   Dans le but d'agrandir le domaine de ses connaissances
agricoles, il parcourut, en 1848, la Suisse et une parlie de
l'Allemagne. C'est pendant le cours de cette année qu'il
édita, avec un discours préliminaire et des notes remar-
quables, le magnifique volume in-4°, avec cinquante planches
gravées et tirées sur papier de Chine, Fo-san-fi-rok, où
l'art d'élever les vers à soie au Japon. Cet ouvrage composé
en 1802 par Onckaki-Morikouni, traduit en français parle
docteur J. Hoffmann, de Leyde, le seul orientaliste qui
possède complètement la langue japonaise, fut admis, en 1849,
à l'exposition des produits de l'industrie, à Paris, et valut à
son éditeur une belle médaille en bronze. « Mises en paral-
 « lèle avec les nôtres, dit le savant éditeur, ces pratiques
 « séculaires marqueront l'intervalle qui sépare l'Asie de
 « l'Europe dans l'industrie sérigène, et ce livre, avec ses
 « mythes, ses légendes jetées à travers d'utiles préceptes,
 « éclairera les esprits curieux d'étudier l'origine, les phases
 « et les progrès d'une industrie associée à la marche active
 « de notre civilisation. »
   Le 21 décembre de cette même année, il fut décoré de
l'ordre de chevalier de l re classe de Louis de la Hesse
 grand-ducale.
    Toujours absorbé par ses importants travaux,il ne publia,
 en 1849 , que l'éloge historique du comte Thomas Valperga
 de Chevron, président de l'Académie d'agriculture de Turin,
 et celui de M. Socquet, docteur médecin de la même ville.
    Il fonda,a la Société séricicolede Paris, un prix pour l'éloge
 de Loiseleur Deslongchamps.
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