page suivante »
194 MATTHIEU BONAFOUS. Dans le mois de janvier de cette année, le collège électoral piémontais, désireux de lui donner un témoignage d'estime et de confiance publiques, le nomma membre de la Chambre des députés ; mais ses travaux scientifiques, qu'il ne voulait point interrompre, ne lui permirent pas d'accepter cet honneur. Les Annales de la Société royale et du Journal d'agri- culture 'pratique de Turin, recueillirent, en 1850, son mémoire du Ricin considère dans ses rapports, et principale- ment comme plante textile, qui sert de nourriture, dans les Indes, au bombyx cinlhia, que la gelée n'atteint point qui produit jusqu'à sept récoltes par an, et dont la filasse égale presque en force celle du chanvre. Cet opuscule fut traduit deux fois en italien. Matthieu Bonafous, qui honorait le souvenir de toutes les illustrations littéraires ou agricoles, écrivit a cette époque une lettre remarquable a M. le maire d'Aigueperse pour l'érection d'une statue a Jacques Delille. Il parcourut, cette année, le nord de l'Italie, Milan, Venise et Trieste. En 1851, il visita l'Angleterre et l'Ecosse, et continua ses travaux sur la monographie du riz , sur l'ampélographie subalpine, sur sa bibliothèque sérigène, et fonda a la Société séricicole de Paris un prix pour Yéducation comparée des vers à soie à trois et quatre mues. XIV. Nous arrivons a 1852, la dernière année de sa vie. — Son unique publication a Paris fut une traduction française, avec notes, Des principes d'économie politique appliquée à l'agriculture, par Beccaria, l'auteur du traité italien Des Délits et des peines, et avec cette épigraphe :