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188                  MATTHIEU BONAFOUS.

 dait pas à devoir classer parmi les poètes, le nom grave-
 ment populaire de Matthieu Bonafous , vit surgir a Paris sa
magnifique traduction en vers français, du poëme de Vida,
in-8°, avec figures et le texte latin en regard, qu'il dédia a M.
Franklin Bonafous , son premier frère et son premier ami ;
dont la 2° édition parut en 1843 et la 3° en 1852.
    Marc-Jérôme Vida, illustre prélat au siècle de Léon X,
exercé déjà dans la poésie latine, entreprit de célébrer, en
1527, dans un poëme intitulé De Bombyce, l'industrie cérici-
cole naissante alors.
    Ce poëme, dans lequel le barde de Crémone poétise cet
humble ver que deux pauvres moines, sous le règne de
Justinien, apportèrent en Europe, en 553, dans une canne
creuse et au péril de leurs jours, n'avait point encore enrichi
la collection des muses françaises, quoique réimprimé plus
 de trente fois en Italie, dans l'espace de trois siècles.
    Matthieu Bonafous entreprit de traduire en. vers français
les préceptes ingénieux, les fictions heureuses, les épisodes
charmants, les images variées des vers latins, et, malgré
les allures de la poésie française qui se prête difficilement
aux formes didactiques, il y réussit merveilleusement.
    En 1841, il publia à Turin et en italien, un nouveau mé-
moire, Sulla crescenza di varii alberi, qui fut traduit en
français et inséré dans les Annales de l'agriculture française,
dans le Cultivateur, journal des progrès agricoles, et dans le
Moniteur des eaux et forêts de 1842, avec ce titre : Sur la
connaissance de quelques arbres observés pendant une période
de vingt ans.
    11 fonda la même année, près de la Société royale d'agri-
culture de Turin, un prix pour l'éducation automnale des
vers k soie , et fut nommé associé ou correspondant de
 cinq sociétés savantes : une a Lucques,et quatre a Lyon ; —
 c'est à dire: une fois par la Société d'Agriculture et d'histoire