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MATTHIEU BONAFOUS. 189 naturelle, une fois par la Société Linnéenne, deux fois par l'Académie des sciences. En 1842, succéda à ce travail une nouvelle brochure, tou- jours à Turin et en italien, Nolizie georgiche in varie coltiva- zioniesperiense faite nell'orto sperimenlale délia real Società . Matthieu Bonafous constate dans cet écrit, qu'ayant sou- mis a la même cullure le riz sec (oryza sativa mutica), que M. Thorin lui avait envoyé, et le riz de pays où il végète dans l'eau, le premier s'est propagé en Piémont sous le nom de rizo bertone, et dans le Bolonais sous celui de rizo cinese et qu'il entre aujourd'hui pour un tiers dans le produit des rizières italiennes. La même année il lut à la réunion générale de la Société Biellaise de Turin, un discours en italien : Per l'avanzamenlo délie arti, dei mestieri e deW agriculture/, qui fut inséré dans les actes de ladite Société auprès de laquelle il fonda un prix pour le progrès des arts, des métiers et de l'agriculture. — Son discours fut imprimé h Vienne en Autriche, et seize so- ciétés savantes en France, en Italie, a l'Ile-Maurice et jusqu'à New-York, le nommèrent leur membre ou leur associé. C'est en 1842 qu'en souvenir et en l'honneur de Georges- Marie Reymond, de Chambery, qui avait été son professeur et dont il réunit le plus d'anciens élèves possible, il fit solennellement exécuter, a Turin, une messe funèbre en musique, composée par Reymond lui-même, messe qu'il avait retrouvée par hasard. La Société d'agriculture du département de la Seine avait publié, en 1804 et 1805,sous la direction de J.-B. Huzard, une édition complète du Théâtre d'agriculture du savant Olivier de Serres, seigneur de Pradel, en y joignant des notes de MM. Huzard, Sels, de Sylvestre et autre membres l'Institut; en 1843, Matthieu Bonafous conçut l'heureuse idée