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                      MATTHIEU BONAFOUS.                    187

sela, bel ouvrage déjà traduit du chinois, par M. Stanislas
Julien, enrichi de onze planches et de notes considérables
par M. Bonafous, lequel l son tour fut traduit en russe, par
ordre de l'empereur Nicolas.
    La même année, il fit à la Société centrale d'agriculture
de Paris,un rapport sur l'ouvrage intitulé De lamuscardine,
par Bassi. — Ce rapport fut reproduit dans le Propagateur
de l'industrie de la soie.
    En 1838, parut a Turin, et en italien, sa brochure Nuovo
sistema diventilazione applicato aile bigattaie, discours qu'il
lut a une réunion de la Société d'agriculture de Turin, le
18 février.
    A cejie époque, le savant agronome pour lequel la multi-
ple fécondité de son intelligence rendait facile tous les genres
d'études, cherchait dans la littérature un délassement a la
science. Il préparait un long travail poétique qui devait voir
le jour en 1840; mais comme un esprit sérieux désire que
toute production,même agréable, puisse avoir un but d'utilité,
et que la sériciculture était sa passion dominante , ce fut le
poème latin de Vida, sur le ver a soie, dont il entreprit la
traduction en vers français, traduction dont nous citerons bien-
tôt quelques fragments.—Il consacra plusieurs mois de cette
année à visiter la Toscane, les duchés, et une partie de
l'Italie centrale. — Cinq nouvelles académies ou socie'tés
savantes le nommèrent leur membre ou leur correspondant.
    Absorbé par des travaux de longue haleine, sa seule publi-
cation, en 1839, fut l'éloge historique de Vincent Dandolo ;
—il institua près de l'Académie des sciences de Lyon un prix
pour la meilleure histoire de la soie considérée sous tous les
rapports, depuis sa découverte jusqu'à nos jours.—La Socié-
té des sciences, belles-lettres et arts d'Arezzo le nomma
son correspondant.
    Ce fut en 1840 que le monde- scientiflque qui ne s'atten-