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182                  MATTHIEU BONAFOUS.

des Philippines en prairie. —L'autre auprès de l'Académie
impériale et royale, des géorgophiles de Florence pour l'ap-
plication du même mûrier des Philippines (morus cuculata)
a la nourriture des vers à soie.
   Ce fut, le premier mai 1833, que le roi Louis Philippe le
 décora de l'ordre de la Légion d'Honneur.

                              IX.

   Ce n'était pas assez pour Matthieu Bonafous, de s'occuper
d'agronomie, de sériciculture, de botanique, de chimie, de
physique, de littérature, de poésie : il fallait encore qu'il
ajoutât à ces sciences celle de la médecine, afin de se vouer
plus directement, plus complètement au soulagement des
misères humaines.
   Le 16 juin 1834, il soutint devant la Faculté de médecine
de Montpellier, une dissertation sur le maïs, considéré dans
ses rapports avec l'hygiène et la médecine (et particulière-
ment la pellagre), ce qui lui valut le grade de docteur en
médecine. — En huit jours il passa ses huit examens , et
M. le Président, en lui remettant la toge lui dit : C'est le fau-
teuil de la présidence que vous devriez occuper.
    Comme pour lui la littérature et la science étaient sœurs,
il fonda à l'Académie de Lyon, un prix pour une bonne tra-
 duction des Géorgiques de Virgile, enrichie des meilleures
notes et des commentaires les mieux rédigés sur la science
 agronomique.
    En avril de la même année, il avait remarqué a Mont-
 pellier que le màclurà auranliaca, originaire de l'Amé-
 rique du Sud et de la famille des urticées, arbre qui offre
 tant de rapports avec le mûrier, résistait a un abaisse-
 ment de température que ne supportent ni le mûrier blanc,
 ni celui des Philippines, ni celui de Constantinople ; — il fit