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ENCORE UN MOT. 165 des archevêques et le Hou tics armes de la ville couronné à son lotir, c'csl-à -dirc, dépouillant le vaincu.... ; dans le contre-sceau la fleur de lis heurle el prime le lion couronné— Ame de ïalaru eut quelque raison d'eire blessé par l'accolcment de semblables emblèmes ! CH.YRVET. CHRONIQUE LOCALE. Nombre de personnes gémissent de la transformation de notre cité. Lyon s'écroule, Lyon disparaît, disent-elles. La ville en créant de larges et belles voies de communication a perdu son originalité, son individualité, son caractère. Nous ne reconnais- sons plus noire rue Mercière d'autrefois avec ses imprimeurs et ses libraires, son commerce de chapeaux de paille, d'indiennes et de nouveautés, ses petits magasins à porte toujours ouverte, ses étalages envahissant la rue, ses marchands sollicitant les promeneurs, et la foule immense circulant avec peine dans cet étroit couloir; la rue Trois-Carreaux a perdu le type de ces élégants commis assis à la porte de leur magasin et frappant un coup sec qui avertissait les camarades chaque fois qu'un événement méritait d'attirer l'attention ou simplement lors- qu'une toilette un peu tapageuse apparaissait à l'horizon ; La rus Quatre-Chapeaux, la rue Longue, la rue Sirène sont effrayées de recevoir le grand soleil ; les allées de traverse si mystérieuses et si sombres ne conduiront plus les adeptes de Bellecour aux Terreaux à l'abri du vent, du froid, de la poussière ou de la chaleur.— Nous nous associons à ces doléances et nous compre- nons ces regrets ; mais ce ne sont pas ces malheurs-là qui causent notre amertume. Une ville ne se compose pas seulement de monuments et de rues ; il faut, dans sa physionomie, tenir compte des aptitudes et du génie de ses habitants. Si nos vieux quartiers font place à des constructions modernes au point de nous faire croire que nous sommes transportés dans une ville étrangère, nos hommes illustres, les savants, les écrivains, les artistes qui faisaient la gloire et l'orgueil de la cilé sont depuis quelque temps frappés et disparaissent avec une cruelle rapidité. Hier nous perdions.Viricel,Pointe, Colrat, Brachet, dePolinière, les hommes qui faisaient la fortune médicale de Lyon; Gensoul, l'habile et heureux opérateur ; Bonnet, chirurgien, philosophe, écrivain et surtout homme de bien ;Seringe le botaniste, étranger devenu notre concitoyen par adoption, Servan de Sugny, le magistrat orientaliste et poète dont la réputation devenait euro- péenne quand la mort l'a frappé ; aujourd'hui c'est avec cons- ternation que nous voyons tomber encore Vibert, le maître graveur consciencieux, patient et vrai, Bonnefond le coloriste dont le riche pinceau rappelait les Vénitiens, Saint-Jean sans égal dans un genre qui compte encore à Lyon les premiers artistes de la France, De Lacroix-Laval, l'administrateur aimé des Lyonnais, Hugon, exemple plus commun qu'on ne croit