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136                   MATTHIEU BONAFOUS.

partie de la vigne avait été année ; — Berne , où il admira
les forêts, leur administration, la ferme de M. Tschamer, la
Société d'assurance contre la grêle, le grenier d'abondance ;
et près de cette ville, les beaux instituts agricoles et d'édu-
cation d'Hofwyl, dirigés par M, Fellemberg, puis des instru-
ments de culture, l'intéressante colonie des petits Robinsons,
les nombreux et utiles travaux de M. Kaslhofer, sur la mul-
tiplication des chèvres et l'acclimatation de plusieurs arbres,
la fabrication des fromages de Gruyère, les observations re-
latives a la nourriture des vaches ; ensuite Fribourg, une
partie du Valais, etc.
    A cet ouvrage succéda, la même année : Les Expériences
comparatives sur l'emploi des feuilles du mûrier greffé et
 celles du mûrier sauvage, pour la nourriture des vers à soie,
 qui, par ordre de la Société royale d'agriculture, d'histoire
 naturelle et arts utiles de Lyon, furent imprimées clans celte
 ville, puis a Turin, où elles furent traduites en italien.
    Dans cet in-8° de 32 pages, Matthieu Bonafous établit
 1° que la consommation des feuilles du mûrier sauvage par
 les vers, est d'un 1/6 moindre que celle des feuilles du mû-
 rier greffé, pour lesquelles ils ne manifestent point de pré-
 férence marquée .- 2° que les premières produisent moins de
 litière et moins de maladie; 3° que si la quantité de soie
 qu'on en obtient est moins considérable, la qualité acquiert
 plus de finesse; 4° que par contre, si le mûrier sauvage
 est moins délicat et vit plus longtemps, il ne faut pas oublier
 que le mûrier greffé végète avec plus de force, qu'il fournit
  des feuilles plus abondantes d'un 1/3, lesquelles plus lisses
 résistent mieux à la pluie, à la rosée et conservent plus
  longtemps leur fraîcheur; que la cueillette plus facile rend
 la récolte moins coûteuse ; que l'arbre parfois dioique se
  taille plus facilement etqu'on peut, en greffant le mâle, non seu-
  lement éviter le déchet que les fruits causent souvent'a l'époque