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12i MATTHIEU BONAFOUS. françaises, des chevaliers de Malte, de Saint-Jean de Jéru- salem , de l'Ordre de Saint-Michel et des officiers supé- rieurs que les guerres de religion firent émigrer en Italie. Enfin , au commencement du XVIIIe siècle , Jean-Pierre , second fils de Charles de Bonafous , baron de Presques et de Teyssieu , vint se fixer en Piémont, auprès d'une tante qui s'était mariée au colonel Massolin, frère du gouverneur de Suze, dont il épousa la fille. Telle fut l'origine de la famille de Matthieu Bonafous. Si nous ne faisons pas précéder son nom d'une particule, c'est d'abord parce qu'elle ne constitue point la noblesse, ensuite, parce que ni lui de son vivant, ni sa famille actuelle, ne voulurent en faire usage. II. Son père Frankin, négociant, d'une nature fortement trempée , fit pendant longtemps le commerce des soies , d'abord en Italie, puis à Lyon, où son nom figura sur la liste des notables commerçants. Après la bataille de Marengo, il crut devoir refuser la préfecture de Gênes que lui offrit Napoléon l", dont la sa- gacité l'avait apprécié d'un coup d'œil; mais afin de secon- der les projets du grand capitaine que gênait la barrière des Alpes , il ouvrit le premier , entre la France et l'Italie , une communication régulière et périodique, et ne crut point déroger aux nobles traditions de ses ancêtres, en créant un service de messageries destinées à franchir les sommets ardus et périlleux du Mont-Cenis, dans le double intérêt du commerce et de l'humanité. — En 1813, ses fils se trou- vèrent, par sa mort, à la tète de celte maison, dont le siège était à Turin , et pour les communications duquel, ils créèrent trois succursales : une à Milan, une à Gênes et l'autre à Lyon. *