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ET DES MODERNES. 1 lS l'expérience développée par un sage emploi du raisonne- ment. Il fut ainsi le créateur de la seule méthode rationnelle que puisse, suivant Leibnitz, admettre la science de l'homme, et la seule capable de contribuer efficacement aux progrès de toutes.les sciences naturelles, « Dans ses principes, a dit M. Raige, nous voyons les premiers traités de la Méthode expérimentale. — Hippocrate, remarque le professeur Lordat [De la perpétuité de la médecine, 1837), Hippocrate a fait ce que Bacon disait qu'il fallait faire. •— C'est une vérité historique qu'a démontrée avec toute évidence M. Victor de Laprade dans une dissertation spéciale De philosophiâ Hippocratis (in-4°, Aix, 1848): Hippocrates..... experien- tiam omnis scientiœ naturalis fondamenlum posuil. » (Pétre- quin, Etude des médecins de l'antiquité, 1858). Que serait-ce, Messieurs, si, après ce tableau sommaire et fort incomplet des lettres et des sciences dans l'antiquité, nous eussions encore parlé des beaux-arts dans lesquels les Grecs surtout ont excellé d'une manière si brillante ! Quand on suit Pausanias dans son Voyage en Grèce (21), on admire, avec une surprise croissante, tant de chefs-d'œuvre en tout genre que le génie grec avait répandus avec une pro- fusion inouïe sur le sol de sa pairie. Plus on approfondit cette vaste et féconde question de l'antiquité, plus on reconnaît qu'elle renferme des trésors inépuisables pour l'élude et le perfectionnement de l'homme. C'est à elle que nous sommes redevables de toutes les con- naissances humaines qui y ont pris leur origine et leur dé- (21) « Dans l'histoire des arts et des monuments, l'antiquité grecque peut opposer Pausanias à ce que les modernes ont de meilleur, il écr.vait vers le même temps que Lucien; et tandis que celui-ci ridiculisait les fables du paganisme, Pausanias décrivait les ihefs d'oeuvre d'architecture, de sculp-. turc, de peinture, q':i n'avaient pas peu contribué à rendre ces fictions vénérables » (Laharpe).