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                      ET DES MODERNES.                      113

l'ancien, « Pline, dit Buffon, a travaillé sur un plan bien
plus grand (que celui d'Aristote) et peut-être trop vaste: il
a voulu tout embrasser, et il semble avoir mesure' la na-
ture et l'avoir trouvée trop petite encore pour l'étendue de
son esprit. Son Histoire naturelle comprend, outre l'histoire
des animaux, des plantes et des minéraux, l'histoire du ciel
et de la terre, la médecine,.... enfin toutes les sciences
naturelles et tous les arts humains ; et ce qu'il y a d'éton-
nant, c'est que dans chaque partie Pline est également grand
{Discours Ier sur ïhist. nul.), » — « L'ouvrage de Pline,
ajoute Cuvier (Biog. unio., t. xxxv), est un des monuments
les plus précieux que l'antiquité nous ait laissés, et la preuve
d'une érudition bien étonnante dans un homme de guerre et
un homme d'état. »
    Il est, Messieurs, une dernière science qui doit ici trou-
vée sa place : fondée par un homme de génie, elle lui doit
non seulement sa création comme doctrine, mais aussi la
méthode qui a fait ses progrès et sa gloire, c'est la mé-
decine.
    « Hippocrate a été sans contredit le premier bon obser-
vateur de l'antiquité, et ses œuvres sont même regardées
par d'Alembert comme le plus beau et le plus grand des
monuments de la connaissance que les anciens avaient de la
nature.
    « C'est à son génie qu'on doit l'art du pronostic. La pro-
gnose , moins étudiée de nos jours que dans les écoles
 grecques, fut un des points- culminants de la philosophie de
 la médecine antique. Cette remarquable méthode d'observa-
 tion, entre les mains mêmes de son créateur, produisit des
 résultats auxquels la médecine contemporaine peut à peine
 atteindre avec toutes les ressources dont elle dispose.
    « Hippocrate , et c'est son plus beau titre de gloire , dit
 M. Raige Delorme, a tracé d'après une expérience, à laquelle
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