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UN ÉPISODE DE I A , QUERELLE DES ANCIENS ET DES MODERNES Lu le 10 juillet 1860, en séance publique de l'Académie impériale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, PAR J.-E. PÉTREQUIN, Messieurs, Il est des questions qui, sous certains rapports, ont, pour ainsi dire, le privilège d'être sans cesse à l'ordre du jour; elles n'offrent, il est vrai, ni la même physionomie dans tous les temps, ni le même attrait pour tous les esprits ; mais si l'on y regarde de près, on finit par reconnaître que, sous des formes diverses, se cache un fond a peu près identi- que, et qu'a toutes les époques les utiles enseignements qui en résultent, leur impriment une sorte d'actualilé perma- nente. Telle est la question de prééminence entre les anciens et les modernes. Cette querelle (car on ne peut lui donner d'autre nom, en raison de la vivacité du débat et de la verve passionnée des adversaires), cette querelle ne s'est point éteinte au temps qui l'a vue s'allumer, sous le règne de Louis XIV ; elle dure encore ; peut-être même pourrait-on ajouter qu'elle s'est agrandie ; il nous sera permis du moins