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                             Mfeoloigte.

                        CLAUDE BONNEFOND.
   La mort du chef de notre École de peinture lyonnaise survenue si subi-
tement et quand cet artiste distingué pouvait tant faire encore pour les trts
et pour ses élèves , a profondément affligé not.e population. Le nom du
dessinateur habile , du coloriste puissant qui, depuis 1831 , avait formé
tant d'artistes de premier ordre, et dont les Å“uvres tenaient une place si
remarquable dans notre Musée , était connu jusque dans les plus humbles
ateliers. Aussi ses funérailles ont-elles été faites au milieu d'un concours
immense d'amis , d'élèves et d'admirateurs que son caractère et son talent
avaient su lui créer. Les coins du poêle étaient tenus par MM. Chenavard,
doyen des professeurs de l'École, Fraisse, secrétaire de l'Académie, Duclaux,
doyen des artistes de Lyon, Gcnod , professeur à l'École et Faivre-Duffer.
Le cortège s'est rendu à l'église de Saint-Pothin , puis au cimetière de
Loyasse ; là, au milieu d'un religieux silence et après les prières de l'Église,
un dernier hommage , de touchants adieux ont été adressés au défunt par
MM. Chenavard, au nom des professeurs de l'Ecole , Fraisse, au nom de
l'Académie, Carlo, au nom de la classe de peinture , Roux, de la classe
 d'architecture, Valcntin, de la classe des fleurs, Didier-Petit, de la classe
d'ornement, Lombard, au nom des anciens élèves, Martin-Daussigny, au
nom des vieux amis. Nous donnerons , un jour, une étude sur le caractère
et les Å“uvres du peintre illustre que nous regrettons , aujourd'hui nous
nous bornerons à reproduire la courte et rapide notice aue lui a consacrée
le Salut Public du 28 juin.

   La société lyonnaise, notre École des beaux-arts, l'art de la
peinture lui-même , viennent de faire une perte irréparable en
la personne de Claude Bonnefond. Hier, M. Bonnefond s'est
éteint dans les bras des siens sans souffrance, presque sans ma-
ladie. La veille, il avait été obligé de se faire saigner , à cause
d'une indisposition ; pendant la nuit du 26 au 27. une violente
hemorrhagie s'est déclarée et l'a emporté malgré tous les soins
qui lui ont été prodigués.
   Le deuil de cette mort sera vivement ressenti par la cité tout
entière. M. Bonnefond s'était fait un nom dont la ville de Lyon
avait le droit de se montrer fière. M. Bonnefond comptait, d'ail-
leurs , pour amis, tous ceux qui le connaissaient, aussi la triste
nouvelle a-t-elle été accueillie par de vifs et d'unanimes regrets.
   Nous voulons rappeler maintenant, en peu de mots, la carrière
si bien remplie de M. Bonnefond ; nous rendrons ainsi à la
mémoire du défunt notre sympathique et respectueux hommage.