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                LETTRE AU SUJET DES ARMOIRIES.                   69

    On a traduit ces marques en termes- de blason, mais tout le
 monde connaît la chouette d'Athènes, le navire de Paris, le croco-
 dile et le palmier de Nîmes, etc. Pourquoi Lyon n'aurait-il pas
 un lion de toute antiquité, même avant l'usage des armoiries pour
les personnes, comme complément de titre de noblesse ?
    4° Le fait de la réduction des fleurs de lis par Charles VI est
peut-être contestable comme ayant été exécuté officiellement.
A quelques années près, c'est un fait passé en usage. Je l'ai cité
comme indice du rapport du chef avec l'état de l'armoirie du
pouvoir.
    6° Quant aux détails que j'ai donnés sur la forme de l'écu et
le caractère de ses pièces ou accessoires , vous m'accorderez
sans doute, Monsieur, que cela est intéressant au point de vue
artistique au moins, et touche fort à la question de l'armoirie
comme marque, selon mon point de vue. Je reconnais que,
comme privilège ou comme preuve historique, ces détails de
supports n'ont pas beaucoup d'importance, bien qu'ils prouvent
qu'on n'a jamais mis de couronne murale avant 4800.
   Je vous remercie encore, Monsieur, de la bonté que vous avez
eue de m'envoyer vos observations, j'y ai été fort sensible. Si
vous n'y voyez pas d'inconvénient, je tiendrais à les faire in-
sérer dans la Revue, suivies de cette réponse, quand cela ne
servirait qu'à reconnaître le droit de priorité que vous avez dans
les recherches sur le même sujet.
                                            L-. CHARVET.




   Je complète les observations ci-dessus en rappelant que M. Morel
de Voleine a déjà proposé un moyen de concilier le passé histo-
rique avec le présent sans effacer le chef de France, en adop-
tant une partition, soit avec les abeilles, soit avec l'aigle des
armes de l'Empire.
   Je pense que cette partition et même le chef aux armes de
l'Empire seul, seraient heraldiquement plus convenable que le
chef des bonnes villes de France dont j'ai proposé l'emploi ou
plutôt le retour.