page suivante »
A LYON. 68 le dénaturer, de coordonner leur plan avec toutes les exi- gences du culte. En un mot, l'ensemble des travaux déjà effectués fait vivement désirer le jour où l'on verra l'œuvre se compléter par l'achèvement des nefs et la construction de la façade. Nul doute, que dans ce complément de l'édifice, on ne re- trouve encore, comme dans ce qui vient d'être fait, la même perfection d'ensemble et la même fraîcheur d'inspiration. Mais quel que soit, cependant, le mérite d'un artiste, il ne pourrait parfois, livré à lui-même et par ses seules forces, se manifester au grand jour ; il serait condamné bien sou- vent à rester ignoré s'il ne se rencontrait de temps en temps, pour lui venir en aide et le mettre en évidence , quelques uns de ces hommes aux sentiments élevés, aux convictions profondément artistiques. L'histoire de la construction de l'église de Saint-Georges est la pour nous révéler, dans le digne curé de cette paroisse, une de ces nature d'élite, dont le désintéressement et la générosité presque sans exemple, viennent de doter notre ville d'un monument des plus remarquables. Le Mécène, dans cette occasion, s'est trouvé a la hauteur du talent de l'artiste, par le noble dévouement dont il a donné la preuve; non content en effet, de déployer son zèle à provoquer des souscriptions particulières et a solliciter des subventions de la part de la ville, il s'est fait, lui-même, le souscripteur le plus important et a puissamment contribué, de ses deniers personnels, à la construction de son église. 11 s'y est identifié de la manière la plus intime ; il en a fait un des bonheurs de sa vie ! Puisse-t-il, le digne pasteur, voir réaliser bientôt ses plus chères et ses plus légitimes espérances; puisse surtout, a son exemple, le concours sympathique et empressé de tous, venir lui rendre facile l'accomplissement d'une si belle tâche I