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62               DE L'ARCHITECTURE RELIGIEUSE

  et cela s'explique , du reste , d'une manière assez naturelle.
     Parmi la plupart des monuments dont la construction
 remonte a ces deux dernières époques, il en est bon nombre
 auxquels des ruines de palais et de temples romains ont
 fourni de superbes et nombreux matériaux ; il n'est donc pas
 extraordinaire qu'a ce compte, les architectes aient pu se
 permettre un peu de luxe, par la facilité qu'ils avaient de se
 procurer, sur place, la plus grande partie des marbres dont
 ils avaient d'avance déterminé l'emploi.
    Si, malgré ce que nous venons de dire, on pouvait regretter
 encore dans l'église de Saint-Georges, l'absence du marbre
 et des métaux dorés, fort à la mode aujourd'hui, nous pen-
 sons que l'on devrait avoir quelque raison de s'en consoler
 en voyant que le goût exquis du travail artistique est venu
largement suppléer la richesse de la matière.
    On voudra bien nous permettre , en dernière analyse , de
ne pas laisser en oubli une particularité de disposition de
plan sur laquelle nous ne saurions trop appeler l'attention
générale.
    Pour conserver intacte la belle ordonnance de son édifice,
l'architecte n'a rien imaginé de mieux que de profiter habile-
ment de la déclivité du terrain sur lequel repose l'église
pour ménager, en sous-sol, une sacristie assez vaste, parfai-
tement éclairée et à l'abri des inondations. Un escalier qui
prend naissance dans une des tourelles pentagonales ré-
cemment ajoutées, dessert facilement cette dépendance de
l'édifice.
    Si nous nous arrêtons ainsi a ces détails de distribution
intérieure, c'est que nous y attachons une grande importance.
En effet, l'emplacement des sacristies a toujours été, pour
les architectes en général, une source constante d'embarras
et de pénibles préoccupations, c'est encore pour la plupart,
un problème difficile a résoudre, surtout lorsqu'il s'agit, sans