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J NOUVELLES PÉRÉGRINATIONS DU P E I N T R E BIARD. Chacun sait, en France, quelles ont été les longues cara- vanes du peintre Biard, notre compatriote, qui, à dix-huit ans, luttait péniblement, à Lyon, contre des préventions d'école, et qui, de vingt-cinq à vingt-huit, voyageait dans l'Archipel grec, la Syrie el l'Egypte, pour explorer, plus tard et avec une réputation déjà acquise, toutes les contrées de l'Europe, y compris les glaciers du Spitzberg. On ne s'étonnera donc pas d'apprendre qu'il vient de par- courir, à leur tour, les deux Amériques , et particulière- ment celle du sud, en vue de nouvelles études sur l'art dont il a été jusqu'à présent l'un des maîtres les plus populaires, tantôt en provoquant un fou rire par le côté drô'.alique de ses tableaux, tantôt en reproduisant des faits historiques, tels, par exemple, que celui d'Abraham Duquesne qui , devant Alger, en 1682, forçait le Dey à rendre à la liberté les Chrétiens esclaves dans ses Étals. Pendant son premier séjour à Kio-Janeiro, Biard, admis en quelque sorte dans l'intimité de Don Pèdre lll, empereur