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 508                          LE PÈRE DE LA CHAIZE.
lonia, que je pouvais prendre la liberté de vous l'adresser, et il m'a
paru même que la reconnaissance demandait que je le fisse, puis-
que si j'ai donné quelques soins à l'étude des antiquités Romaines,
c'est vous uniquement, mon très-révérend Père, qui m'avez fait la
grâce de m'y engager non seulement en me confiant le soin du
riche cabinet d'antiques dont vous avez embelli ce collège de
Lyon, mais encore en vous donnant la peine de m'instruire vous-
même sur ces matières.
   « Votre Révérence, ajoute-t-il, trouvera ici la figure de ce
monument antique que je me suis forcé d'éclaircir avec le secours
de tant de bons livres dont elle a rempli la belle et grande bi-
bliothèque qu'elle a fait autrefois bâtir dans ce collège (1). »
   Suivant le P. Menestrier, cette bibliothèque était alors « la
« plus belle d'Europe avec celle de feu Mgr. l'archevêque (2),
et un riche cabinet de médailles antiques et modernes du R. P. de
la Chaize (3). » Au nombre des ouvrages de prix dont le roi, à la
demande de son confesseur, fit don à cette bibliothèque, on peut

 tagne de Fourvières , au mois de décembre 1704. A Lyon, Amaulry,
 1705, in-12.
    (1) Le P. de Colonia succéda au P. Menestrier eu qualité de bibliothé-
 caire du collège de la Sainte-Trinité. — « Les constructions du collège,
 « telles qu'on les voit aujourd'hui, ne furent achevées que vers 1660. On
 « construisit aussi sur les dessins du frère Martel-Ange * le magnifique
 « vaisseau de la bibliothèque , qui devint, par les soins des PP. Jésuites,
  » une des plus riches et des plus considérablesde l'Europe. C'est labiblio-
 « thèque de la ville. ( Recherches sur le P. Menestrier , par M. Paul
Allut). »—Le P. de la Chaize était alors provincial à Lyon; ce fut d'après ses
ordres, et au moyen des sommes d'argent dont il disposait que la biblio-
thèque fut achevée telle qu'on la voit maintenant.
    (2) « En 1693, Camille de Neuville, archevêque et gouverneur de Lyon,
réunit par son testament les livres qu'il possédait à ceux dont les citoyens
avaient la jouissance. Tous sont reliés superbement en maroquin, dorés sur
tranche avec des filets et les armoiries des Villeroy sur le plat. »
                DELANDitiE, Manuscrits de la Bibl. de Lyon, t. I er , p. 11.
   (3) Des divers caractères des ouvrages historiques, par le P. Menestrier,
in-12, Lyon, 1694, p. 558.
   * C'est par erreur que plusieurs biographes donnent la quali0cation de Père à Martel-Ange.   Il
était simplement frère laïque.